Nous voila en route pour Posadas et le passage de la frontière paraguayenne. Nous avons pu apprécier une belle piste de sable sur près de 200 Km.
Mise à part les trous à éviter et les glissades elle est très monotone car elle longe des pâturages à perte de vue. Mais elle nous aura permis de voir des gauchos en plein travail de vaccination des veaux.
Arrivé à Posadas, la queue à la frontière était tellement conséquente que nous avons décidé de passer la nuit sur place. Il y a beaucoup d’argentins qui profitent du week-end pour aller faire des emplettes au Paraguay, ce qui provoque quelques embouteillages.
Nous en avons profité pour faire un petit tour dans la ville assez agréable mais surtout ville frontalière et très commerçante, sans trop d’intérêt architectural, malgré tout agréable à notre goût.
Debout de bonne heure pour ne pas trop faire la queue, mais d’autres ont été plus vaillant que nous !!!
Nous avons patienté une bonne heure pour un passage frontalier sans soucis. Côté argentin une simple formalité administrative. Par contre nous avons vu la douane à l’œuvre dans l’autre sens et ils n’ont rien à nous envier ! Ils disposent, comme en Europe de scanners derniers cris pour vérifier le chargement des transports routiers.
Du côté du Paraguay, après validation de nos passeports en entrée, l’enregistrement du véhicule se fait à la douane. Aucun souci particulier, les formulaires sont remplis sur présentation du passeport, de la CG et du permis. Aucune vérification du véhicule ni phytosanitaire. En plus nous avons eu à faire à des gens très gentils qui se sont fait un plaisir de nous parler de ce qu’ils avaient appris sur l’histoire de la France.
Le moment venu de trouver un point de bivouac, nous avons demandé l’autorisation de stationner sur le front de plage à l’office de tourisme sur place. C’est avec beaucoup de sympathie et de professionnalisme que la personne nous a donné des explications sur l’histoire de la ville et du pays. Trop content de voir des touristes français nous avons eu droit à une petite interview des responsables du tourisme de la municipalité. Bref un accueil très sympa.
Par contre la nuit fut un peu plus « sonore » car il avait la fête du printemps un peu plus loin. Et chez eux la fête dure vraiment jusque au bout de la nuit car le soleil levant n’a pas eu raison du DJ ! Mais ça c’est pour l’anecdote, cela ne nous a pas vraiment dérangé.
Un beau bivouac en bordure de plage.
Nous avons un petit détour par les ruines des missions Jésuites de Trinidad où nous avons pu assister à un son et lumière très beau. Là aussi nous avons pu bivouaquer sur le site sans soucis avec l’autorisation du responsable.
Depuis Villarica nous sommes donc remontés vers Asunción en traversant de vastes zones de culture. Un petit détour nous a permis de passer par San Bernardino, une station balnéaire assez huppée, située sur le lac de Ypacarai, où viennent les gens de la capitale proche. Comme ici nous sommes hors saison pas mal de choses sont fermées.
Nous avons fait un tour dans Asunción, qui comme toute les grandes villes d’Amérique du sud est encerclée par des quartiers pauvres, voire des bidons-villes. Citée sans grands intérêts touristiques si ce n’est quelques musées. On y retrouve comme ailleurs des petits voleurs à la tire. Nous avions été mis en garde et aussi des policiers municipaux corrompus !! Ce qui contraste beaucoup avec l’intérieur du pays ou là, à chaque contrôle de police, c’est poignée de main discutions sur la cellule le voyage, d’où nous venons etc…
Évidement nous avons été visiter la musé des chemins de fer Paraguayen qui a été le premier chemin de fer en service en Amérique du Sud en 1861.
Hélas il ne fonctionne plus aujourd’hui.
De là nous sommes allés faire un petit tour dans le Chaco, zone plus chaude et en partie humide. Paysage très différent, mais un peu monotone, composé de palmiers qui font de l’ombre au bétail.
Nous avons visité la ville de Concepcion avec son petit marché typique et de là nous sommes partis rejoindre la frontière du Brésil.
Hélas, à Salto de Guaira, le week-end, la police de l’immigration Paraguayenne ne travaille pas. Donc le choix entre passer 2 jours dans une ville « temple de la consommation » type Andorre ou descendre jusqu’à Foz do Iguaçu pour sortir du pays.
Nous avons pris cette deuxième option et passé la frontière brésilienne ce dimanche.
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Notre ressenti
Evidement ces quelques lignes, basées sur une période assez courte, n’engagent que nous…
Un pays assez contrasté tant en paysage qu’en population. Un des rare pays a avoir deux langues officielles, l’espagnol et le guarani, langue ancestrale conservée. Sur la carte de l’Amérique apparaît comme un petit pays mais qui est quand même conséquent, puisque il correspond à l’Allemagne et les Pays Bas réunis.
Un pays qui n’a pas de gros atouts touristiques particuliers mais qui mérite le détour. Un projet de musée de l’eau, assez grandiose, est en train de voir le jour à Salto de Gueira. Ce musée en plus de l’évocation de l’eau et du rio Parana aura aussi pour but d’évoquer les chutes englouties lors de la création du barrage d’Itapaù.
Les paysages sont essentiellement agricoles vallonnés dans le centre, plus plats et monotones dans le Chaco qui comprend une partie humide et une partie beaucoup plus sèche au nord, région très riche en faune sauvage. Le nord-est est surtout réservé aux productions industrialisés de soja, tenue par des brésiliens.
Par contre nous avons rencontré une population très accueillante. Les policiers qui vous serrent la main avant de jeter un oeil sur les papiers, et qui posent plein de questions sur comment on est venu où on va, pourquoi le Paraguay etc… Bien qu’il y ai aussi de la corruption chez eux. Toutes les personnes à qui l’on s’est adressées pour des bivouacs ou autres ont été curieuses de connaître notre sentiment sur le pays et ont toujours essayées de nous rendre service.
Le tourisme n’étant pas trop développé, les structures manquent un peu, mais dans notre façon de voyager cela ne nous a pas posé de problèmes. De plus n’avons pas eu le sentiment que les prix étaient « adaptés » aux touristes.
Le coût de la vie, pour nous européens, est assez bas pour la nourriture et le carburant. Mais cela est aussi variable en fonction des taux de change.
Côté pratique :
Nous avons passé la frontière à Encarnation pour l’entrée et à Ciudad del Este pour la sortie
Du point de vue pratique l’entrée et la sortie du pays se sont faites très facilement.
L’entrée : Aprés passage à l’immigration pour tamponner les passeports, passage à la douane pour faire l’importation temporaire du véhicule. Les seuls papiers demandés sont passeport du propriétaire, carte grise et permis international. Aucune demande d’assurance nous a été faite.
La sortie : Pour ceux qui envisagent de sortir par Salto de Guaira, attention, le poste de l’immigration est en ville et non à la frontière. Il se trouve dans la rue qui donne l’accès au port. De plus le bureau est fermé le week end. Pas de formalités particulières si ce n’est, comme partout remise du papier d’importation du véhicule après passage à l’immigration pour tampons de sorties des passeports.
En résumé un pays qui mérite le détour, si dans le cadre d’un voyage on est dans ses environs.